Lorsque la famille Horsch rachète l’exploitation tchèque AgroVation en 2012, l’objectif est clair : développer des itinéraires culturaux économiquement et environnementalement viables à long terme. L’entreprise fut parmi les premières à tester le Controlled Traffic Farming en Europe. Elle a désormais opté pour un recours non exclusif à cette technique.

 À travers l’activité de l’exploitation tchèque AgroVation, située à Kněžmost et acquise en 2012, la famille Horsch affirme son engagement sociétal en mettant les enjeux du Green Deal, les exigences de la PAC et la sécurité de la production alimentaire mondiale au cœur de ses ambitions de R&D. La problématique du changement climatique fait bien entendu partie de l’équation, de même que l’enjeu économique : « Tout développement de nouvelles machines sur l’exploitation doit répondre à un objectif de rentabilité », rappelle Constantin Horsch, responsable Product Unit Travail du sol et agriculture hybride.

Dès le début, le Control Traffic Farming (CTF), ou « agriculture à passages raisonnés », a été appliqué sur l’exploitation, en utilisant un système de guidage automatique intelligent intégrant l’évitement des obstacles sur un schéma de 12 m. Après la mise à l’épreuve de cette technique sur les 3 600 hectares de cultures, comprenant du colza, du blé d’hiver, du maïs grain, de l’orge d’hiver, du soja et de la betterave sucrière, il a été décidé d’utiliser le CTF uniquement à partir du semis.

L’expertise acquise a permis d’identifier certaines limites. La répartition des pailles est plus difficile à optimiser derrière la moissonneuse-batteuse quand le travail du sol est systématiquement réalisé selon le même axe que celui de la moisson. Le recours exclusif au CTF pour le travail du sol tend à créer une forte hétérogénéité de nivellement dans les champs. Par ailleurs, l’utilisation de chenilles pour réduire la compaction s’avère complexe et coûteuse, en maintenance et carburant.

En contrepartie, le CTF appliqué sur l’exploitation tchèque a montré que l’uniformité des passages de roues reste avantageuse. La réalisation des chantiers est facilitée par le suivi des mêmes traces visibles dans la parcelle. En semis direct, un décalage de quelques centimètres assure une dépose optimale de la semence à côté des chaumes de la culture précédente. À la moisson, l’absence de croisement des traces des engins, notamment en conditions humides, facilite les étapes de travail suivantes. 

Previous post Pöttinger présente une nouvelle génération de semoirs mécaniques Vitasem
Next post Deutz-Fahr s’inspire de Lamborghini

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *